Calypso
en 1950
pendant 46 ans
en 2004
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Adieu Calypso
Jacques-Yves Cousteau
prend possession du bateau en juillet 1950. Sous son commandement, cet
ancien dragueur de mines américain, transformé à
Antibes en navire océanographique, connaîtra une seconde
vie passionnante sur toutes les mers du globe.
Un bateau qui fera rêver plusieurs générations de
Français ; ils découvrent, en effet, les mystères
et les richesses des fonds marins grâce au commandant Cousteau et
à ses plongeurs.
46 ans d'explorations jusqu'à sa dernière expédition
sur le Mékong et son arrivée à Singapour où,
en janvier 1996, « Calypso », laissée sans surveillance
un jour de grande marée, est heurtée par une barge, coule
et croupit dix-sept jours par trois mètres de fond. Le mauvais
sort ou plutôt l'acharnement d'une personne à vouloir faire
disparaître le symbole de l'uvre du Commandant Cousteau s'abat
sur la Calypso car déjà en 1996 après son renflouement,
le navire aurait put être restauré dans un chantier naval
asiatique pour une assez faible somme (280 000 dollars singapourien soit
132 000 €) mais un ordre venu de Paris a stopper cette entreprise.
Expédié à Marseille par bateau-dock, accompagné
par le fidèle Jean-Marie France, son chef mécanicien pendant
plus de vingt ans, le navire océanographique est accueilli par
une foule immense dans la cité phocéenne qui veut lui assurer
une retraite décente. Mais Jacques -Yves Cousteau a, depuis longtemps,
délaissé « Calypso » et pense déjà
à Calypso II dont le projet est bien avancé. Mais le 26
juin 1997, il décède.
Après sa disparition, sa seconde épouse, Francine, ne trouvera
pas d'accord avec les élus marseillais ; en revanche, elle se montrera
sensible aux arguments de Michel Crépeau. C'est ainsi que la Calypso
s'est arrimée, le 7 juin 1998, à La Rochelle, d'abord à
La Pallice avant de rejoindre le bassin des chalutiers le 22 juillet.
Mais malgré toutes les bonnes volontés et les multiples
projets fiables de restauration, aucun n'a abouti, toujours bloqué
par une seule et même personne : Francine Cousteau.
Et le navire continu
de pourrir doucement dans le port de La Rochelle, pillé et vandalisé
au point qu'il menace maintenant de couler car, bizarrement, aucune protection
élémentaire n'a été accordé à
la Calypso.
Le dernier projet de sauvegarde élaboré par La Fédération
Françaises d'Études et de Sports Sous-Marins qui proposait
de lancer une souscription nationale pour financer, en premier lieu, les
travaux urgents de mise en sécurité du navire puis sa restauration
dans un chantier privé de la Ciotat à Marseille a aussi
été refusé par Francine Cousteau qui n'a jamais indiquer
les motifs de ces refus successifs, ni n'a communiquée la moindre
information sur ses projets en cours.
Enfin, après
8 mois de négociation (pourquoi un temps si long ?), Francine Cousteau
a conclu un accord avec l'armateur américain Carnival corporation.
Cette société restaurera la Calypso dans un chantier naval
américain pour un montant de 1,3 million de dollars (Alexandra
Cousteau, fille de Jean-Michel Cousteau, avait pu réunir, en quelques
mois, la somme de 8 millions de dollards !) et l'exposera aux États-Unis
en « maquette fixe » dans un complexe dédié
à la nature et à la protection de l'environnement.
Ce projet doit
se terminer à la fin de cette année mais encore faut-il
transporter la Calypso aux États-Unis (tâche très
délicate vue l'état d'extrême délabrement du
navire et je ne serais pas surpris si la Calypso coule en pleine mer en
invoquant un tragique accident !) et résoudre définitivement
les problèmes juridiques de propriété.
Le
bonheur pour une Abeille ou un Dauphin est d'exister ;
Pour l'homme, c'est de la savoir et de s'en émerveiller.
Jacques-Yves Cousteau
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Lectures
indispensables
Voici deux
livres récents à lire et à relire pour, peut-être,
comprendre...
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Moi,
Calypso
La Calypso
agonisante livre ses mémoires autobiographie testament
d'une épave qui pourrit dans le port de La Rochelle.
Bateau de légende, elle vous invite à son bord, le
temps de partager les secrets de ses coursives. On y retrouve le
commandant Cousteau, et Simone, la bergère, l'âme du
bateau, celle qui dirige de main de maître la vie à
bord. On y croise ceux qui y passèrent quelques semaines
ou ceux qui y firent leur carrière, Albert Falco, André
Laban, Christian Bonnicci, Raymond Coll, Jean-Marie France, Bertrand
Sion... et tous les autres.
Loin des polémiques et des querelles qui agitent les Cousteau,
elle relate ses quarante ans de bonheur avec tendresse et émotion
: la vie intime de l'équipage, la promiscuité des
cabines, les amours d'escales, les frustrations, les anecdotes inédites,
joyeuses ou tristes. Tout y est dit avec pudeur mais dans un grand
souci d'authenticité. C'est aussi un cri d'alarme et une
supplication : Ne me laissez pas mourir misérablement
!
L'auteur
Traductrice des ouvrages du commandement Cousteau,
Jocelyne de Pass est également l'auteur d'une biographie
de Simone Cousteau éditée au Canada et qui devrait
paraître en France en octobre. Ici, elle donne voix au bateau
afin que l'histoire ne soit pas oubliée des
chemins de la gloire à celui de la déchéance.
Éditeur
: Michalon
Broché - 220 pages - 16 cm x 24 cm
illustrations en noir et en couleur - 18 €
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La
dernière aventure
de la Calypso
Après
cinquante années d'exploration, la Calypso, vieille dame
ravagée, agonise dans le port de la Rochelle, témoin
impuissant d'une bataille juridique inextricable. Nombreux sont
ceux qui tentent de la sauver, mais leur combat se heurte au total
blocus incompréhensible de la nouvelle dirigeante de la Fondation
Cousteau. Bernard Dussol, grand reporter, a mené une enquête
minutieuse, essayant de démêler les fils de la sordide
« affaire Calypso », de la prise du pouvoir par Francine
Cousteau jusqu'au dernier rebondissement d'avril 2005 et de donner
des points de repères dans la nébuleuse qui tente
de survivre à l'uvre du commandant Cousteau. Au-delà
de la stricte enquête, il rapporte avec beaucoup d'émotion
l'ardeur des fidèles compagnons du commandant prompts à
se battre pour leur Calypso, et de l'immense chaîne des passionnés,
prêts à remuer ciel et terre pour continuer à
redonner vie au plus beau fleuron de l'aventure Cousteau.
L'auteur
Bernard Dussol est depuis 1987, grand reporter pour
Thalassa. Homme de plume autant que d'image, il a livré
le récit de quinze années sur les océans du
monde dans Carnets de soute qui a obtenu le Grand prix de
la mer en 2001.
Éditeur
: Glénat
Broché - 257 pages - 14 cm x 22,5 cm
illustrations en noir et en couleur - 18,95 €
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